"L'enjeu de cette campagne est de conforter la popularité de la Mutualité Française et les spécificités mutualistes tout en donnant davantage de sens au mot "mutuelle", qui est devenu un nom commun pour désigner une complémentaire santé", explique Thierry Beaudet, président de la Mutualité Française. "Elle a une vocation pédagogique pour permettre au grand public de bien distinguer les mutuelles des autres acteurs de la complémentaire santé", précise-t-il.
Mettre fin aux confusions
Si 95% des personnes disposent d'une complémentaire santé pour le remboursement de leurs frais de santé, après intervention de la Sécurité sociale, beaucoup l'appellent à tort "mutuelle". En réalité, ce terme ne peut être utilisé que par "les organismes réellement mutualistes", régis par le Code de la Mutualité, rappelle une étude de la Drees publiée en janvier 2018.
Pour mettre fin à ces confusions, le moteur de recherche unevraiemutuelle.fr fournit des réponses factuelles à toute personne qui rentre le nom de sa complémentaire santé. Il indique si la complémentaire santé en question est effectivement une mutuelle régie par le Code de la Mutualité ou s'il s'agit d'un autre type d'organisme.
Le moteur de recherche précise alors si la complémentaire santé est en fait une assurance à but lucratif régie par le Code des assurances, une mutuelle d'assurance à but non-lucratif relevant également du Code des assurances, ou encore une institution de prévoyance à but non-lucratif régie par le Code de la Sécurité sociale. Par ailleurs, le mode de gouvernance de chaque famille est indiqué.
"Avec cette campagne, en plus de redonner du sens au mot "mutuelle", nous entendons redynamiser la perception de l’identité mutualiste en présentant les mutuelles non seulement comme des acteurs de la complémentaire santé, mais aussi comme des compagnons de vie de leurs adhérents, travaillant à une société plus solidaire", poursuit Thierry Beaudet. "Ce positionnement est d'autant plus logique qu'un sondage Harris sur l'image des mutuelles, réalisé pour le congrès de la Mutualité Française et divulgué le 13 juin 2018, montre que la confiance des Français envers les mutuelles ne se dément pas : cette confiance représente toujours près du double de celle accordée aux compagnies d'assurance, soit 65% versus 34%", note le président de la Mutualité Française.
Par exemple, une vraie mutuelle appartient à ses adhérents et investit ses bénéfices au profit de ces derniers, et plus largement du grand public. La Mutualité Française met en effet à disposition de tous le premier réseau sanitaire et social de France à but non-lucratif, avec 2.600 établissements et services (hôpitaux, centres médicaux, magasins d'optique, centres dentaires et d'audition, crèches…). Sur le plan des garanties, les mutuelles font preuve d'une plus grande solidarité entre les catégories de populations ou générations couvertes par un contrat mutualiste, relève la Drees.
Valoriser la différence mutualiste
Pour valoriser les spécificités des mutuelles relevant du Code de la Mutualité, plusieurs messages de la campagne apporteront une preuve de leur différence au grand public : "Une vraie mutuelle n’exclut personne en matière de santé", "Une vraie mutuelle s’engage dans l’accès aux soins pour tous" et "Une vraie mutuelle investit 100% de ses bénéfices au service de tous". D'autres viendront compléter ces informations lors de la seconde vague de diffusion.
"A travers ces messages, nous souhaitons donner à voir la pertinence et la singularité des valeurs et du modèle mutualiste, ainsi que la plus-value et l’utilité sociale de son offre", ajoute le président de la Mutualité Française. "Dans un contexte de forte banalisation du mot "mutuelle", il est important d’apporter une définition claire du concept afin qu’il soit attribué principalement aux vraies mutuelles et que celles-ci bénéficient réellement de la confiance des Français", lance Thierry Beaudet.
Pour partager le plus possible ces informations pédagogiques, la Mutualité Française a choisi de coupler le déploiement de la campagne d'affichage avec une présence digitale. Elle sera donc visible sur des sites web d'actualités, et les sites de la presse quotidienne régionale et sur les réseaux sociaux, tels que Facebook et Twitter.
PAULA FERREIRA© Agence fédérale d’information mutualiste (Afim)